C’est dans son atelier roubaisien, où il s’est installé depuis un an, que nous avons rencontré Antoine, alias Lem, un artiste à l’univers fascinant et empreint d’une grande sensibilité. Passionné par les friches urbaines et les murs qui racontent l’histoire des villes, Lem puise son inspiration dans l’esthétique brute et souvent oubliée de ces espaces en transition. Ses œuvres, à mi-chemin entre street art et peinture contemporaine, reflètent son amour pour la métropole et son désir de redonner vie aux lieux abandonnés. À travers ses créations, il s’efforce de capturer l’essence de ces paysages urbains en constante évolution. Il transforme les surfaces grises en véritables terrains d’expression artistique.
![Peinture sur un mur de brique par Lem](https://www.visitedeco.com/wp-content/uploads/peinture-murale-peinture-de-rue-10604-1.webp)
Un bonhomme en balade
C’est au lycée que la passion de l’art gagne le jeune homme. Et ce qui lui apparut d’abord comme un passe-temps d’ado s’est transformé en véritable activité. Des formes simples et des couleurs vives seront sa marque de fabrique. « La peinture de rue, c’est une réalisation très courte pour un maximum d’impact. Il faut que ça se voie et que ça aille vite. Et puis c’est ma manière d’apporter une touche ludique et colorée aux murs de la ville. »
Roubaix : un terrain de jeu rêvé pour l'artiste Lem
![Lem peint les murs de la métropole lilloise](https://www.visitedeco.com/wp-content/uploads/peinture-murale-peinture-de-rue-10606-1.webp)
Son terrain de jeu s’étend des rues de Roubaix à celles de Tourcoing, en passant par toute la métropole lilloise, où il explore les interstices de la ville moderne. Avec une prédilection pour les endroits en friche et les murs délabrés. L’artiste Lem laisse libre cours à son instinct créatif dans des lieux souvent délaissés. « C’est mon côté explorateur urbain », confie-t-il. « Avant, je peignais de nuit, caché, mais maintenant, même si je n’ai toujours pas d’autorisation, je n’ai pas de scrupules, car ce sont des endroits abandonnés. J’aime ce côté éphémère de la ville. » Ce qui l’attire, c’est l’aspect éphémère de son art, intimement lié au caractère transitoire de la ville. « C’est le jeu », dit-il, « et je l’accepte ». Son travail s’inscrit dans une démarche à la fois libre et spontanée. Chaque mur raconte une histoire, vouée à disparaître ou à se transformer sous l’effet du temps et des transformations urbaines.
D’autres projets en friche pour l'artiste Lem
À côté de ce travail en extérieur, l’artiste Lem peint également sur toile. Finalement, le mural et la toile s’avèrent complémentaires et s’influencent mutuellement. Prochaine étape : l’exposition « 100 Usines », qui présentera cent petites usines qu’il a confectionnées à l’aide de palettes en bois et toutes peintes différemment.