Photos : François Goizé – Loge principale Olympia
Une salle légendaire
L’Olympia, mythique music-hall Parisien qu’on ne présente plus, a décidé de dépoussiérer ses loges, qui s’étaient fondues dans le décor au fil des ans. Un coup de neuf qui va sans nul doute séduire les nombreux artistes qui s’y succèdent tous les jours, au vu des quelques 300 spectacles annuels programmés. Depuis 6 mois, tout l’enjeu de cette rénovation était de réussir les travaux sans perturber la programmation ni cesser de cocooner les artistes. Chaque loge a nécessité une semaine de transformation. Un turn-over réalisé dans les règles de l’art…
Photos : Olympia – Logo
Des architectes d’intérieur pointilleux
Pour ce faire, Arnaud Delbarre, le directeur artistique de l’Olympia, a fait appel à Clémence Fenninger et Sylvia Fabbian, décoratrices et fondatrices de Maow Studio et au réputé Maître d’Art Pierre Bonnefille. Ces experts reconnus dans leur domaine ont apporté un coup de frais et un vrai savoir-faire Français.
Riches d’anecdotes, dû au passage de tant d’artistes cosmopolites, les loges de l’Olympia dégagent une ambiance nostalgique particulière.
Photos : François Goizé – Oeuvre murale
Une œuvre murale
Dans la loge principale, l’artiste Pierre Bonnefille a réalisé une immense composition murale calligraphiée faite de pigments et d’éléments minéraux. Unique, poétique et intense, ce « tag » des plus chics joue avec la lumière, le lieu et l’espace de la pièce. Il s’inspire de paroles, de bribes de chansons superposées.
C’est une ode à la mémoire, il agit comme le témoin des légendes qui s’y sont produites, comme si toute l’histoire de l’Olympia était dorénavant gravée dans les murs. Cette loge se devait d’être inoubliable.
Photos : François Goizé – Loge Olympia
Une déco épurée
Les décoratrices ont tenu à conserver l’âme des loges en restant fidèle à un style classique tout en apportant une touche de modernité. Ayant le souci du détail, chaque élément est pensé et orienté design : La moquette texturée vient en rappel du graphisme de la composition murale. Il y a la volonté d’une décoration épurée, de ne pas trop surcharger la pièce comme avec l’écran encastré dans le mur tel un élément de décoration et le camouflage de la penderie et du frigo. Le mobilier a été sélectionné avec soin chez CASAMILANO et MAXALTO.
Sol, peinture, décoration : C’est une métamorphose totale pour ces loges qui n’avaient pas été rafraîchies depuis les années 70’s.
Photos : François Goizé – Loge Olympia
Des couleurs et des matières chatoyantes
Le résultat en vaut la peine, les loges adoptent des tons chauds où le marron et le taupe dominent. Le noir, synonyme de classe intemporelle, est fort présent dans le mobilier (fauteuils, table basse…) Il se marie avec des murs et canapés crème. Cet ensemble neutre est rehaussé par de l’orangé qui intervient en touche (coussins, fauteuil…) et vient dynamiser la pièce. Cette couleur est un clin d’œil aux portes du bar Marylin, réservé aux artistes. Le beige, le marron, le noir et l’orange forment donc les quatre couleurs dominantes, associés à des matériaux nobles comme le cuir, le velours et le bois pour créer une ambiance chaleureuse, renforcée par la lumière diffuse qui jaillit du plafond encastré.
Photos : François Goizé – Statuette corbeau
Une loge de vedette
On se croirait transporté dans le décor d’un film Hitchcockien, notamment « Les Oiseaux » avec les teintes intemporelles, le mobilier rétro et la présence de statuettes corbeaux. Ces loges invitent à plonger dans le 7ème art, dans un décor de rêve qui fait s’évader son locataire.
Photos : François Goizé – Loge Olympia
Quelle classe !
Le confort prime avant tout, la praticité a été étudiée comme la coiffeuse redessinée pour accueillir des rangements réalisés sur mesure, afin de toujours améliorer l’accueil d’artistes prestigieux. Le comble du luxe étant de créer une ambiance rassurante et intimiste où les artistes se sentent « comme chez eux ». Pari réussi !
Car si le spectacle se joue sur le devant de la scène, la renommée d’une salle se forge en coulisses…