Sujet d’architecture intérieure s’il en est, la cuisine requiert toutes les attentions : ergonomie, rangement esthétique et gestion de l’espace. Le choix de l’implantation est le premier pas de ce projet qui, n’en doutons pas, embellira votre vie. En I, en L, en parallèle ou en U, avec ou sans ilot : derrière ces lettres et ces mots, se joue tout un art de vivre.
Le « I » libère l’espace
Positionnée sur un pan de mur, et un seul, la cuisine en I sait se contenter d’un espace minimal. Cette implantation permet de mobiliser une emprise au sol limitée. Inconvénient : impossible de respecter le « triangle d’activité », entre le pôle cuisson, lavage et stockage des denrées, et difficile de mettre en place des plans de travail très développés. Mais, soit que l’on accorde une importance limitée à la préparation des repas, soit que l’on ait besoin d’optimiser l’espace : l’agencement en ligne s’avère parfois une excellente solution.
Magnifier un mur
Un loft aux dimensions généreuses, un séjour dont on souhaite souligner l’espace : voilà deux autres bonnes raisons de sélectionner une implantation en I. L’agencement de la cuisine devient un enjeu de décoration. On privilégie alors les matériaux nobles : bois, décors travaillés, marbres, plans de travail fins et élégants.
Gérer les contraintes
L’implantation en | convient naturellement aux surfaces plus restreintes. On y pense dans un appartement parisien qui doit rationaliser les mètres carrés et laisser de la place à ses hôtes ou dans une petite maison. Elle est bienvenue dans un studio où seule une pièce cumule toutes les fonctions : préparation des repas, séjour et chambre à coucher. L’espace de préparation culinaire se fait alors petit et discret. Opter pour une cuisine fonctionnelle et la dérober aux regards permet de privilégier l’esthétique tout en respectant une surface et/ou un budget contraint.
L’îlot, foyer au cœur de l’habitat
Agencement star de la cuisine contemporaine, l’îlot central cumule les avantages : point de ralliement de la famille et des amis, il est aussi le trait d’union entre pôle culinaire et espace à vivre. Côté pratique, il recèle de nombreux rangements, peut accueillir le pôle cuisson et/ou l’évier, et bien sûr offrir un plan de travail pour la préparation de repas. Il s’avère pratique pour circuler entre les éléments.
L’exceptionnel succès de l’agencement en îlot est lié à l’évolution de l’architecture intérieure avec l’ouverture de la cuisine sur le séjour. Mais ce qui fera triompher son règne, ce sont les propositions de plus en plus esthétiques des fabricants et la créativité incontestable des agenceurs qui proposent des solutions sur mesure et adaptées à chaque maison et chaque famille.
©Porcelanosa
Dans ce lieu devenu accueillant et propice aux échanges, la tribu se retrouve et chacun pourra apporter son aide ou une agréable conversation… La cuisine avec son îlot orienté vers la pièce de vie est plus qu’une implantation, c’est une révolution, une nouvelle conception de la famille et une réinterprétation du foyer autour du repas.
Monde parallèle
Les maisons traditionnelles du Nord présentent des pièces rectangles dotées d’une belle profondeur. L’agencement en parallèle permet d’en exploiter habilement toute la surface. Si la pièce est assez large, il est possible d’intégrer également un îlot central. Pour faciliter la circulation, on veille à sa largeur. La distance idéale entre les éléments se situe entre 1 mètre et 1 mètre 20. Si les dimensions de la pièce le permettent, une table pour prendre ses repas prolonger l’îlot.
Cette configuration optimise l’espace mais elle peut accentuer l’effet couloir. À utiliser donc avec discernement et à conjuguer le cas échéant, avec une utilisation judicieuse des couleurs. Des couleurs plus foncées et chaudes sur les murs étroits contribueront à limiter cette sensation de tunnel.
Maximiser l’espace : la cuisine en L
L’implantation en L est une excellente solution pour maximiser l’espace puisqu’elle s’adosse sur les murs. Bien pensée, elle permet de plus le respect du triangle d’activité.
Dans cette configuration, elle est l’archétype de la cuisine traditionnelle, et pour cause dans les cuisines fermées séparées de la pièce de vie, elle permet de dégager de la place pour positionner une table et y prendre ses repas au quotidien
On s’amusera donc à renverser ce schéma traditionnel si on souhaite faire tomber les cloisons entre séjour et pôle culinaire. Le L intègre alors un îlot adossé au mur et tourné vers l’extérieur.
Enfin, un îlot peut venir remplacer avantageusement la table de repas, pour un espace cuisine XXL. On gagne alors en solutions de rangement et de préparation, tout en conservant l’ouverture vers la pièce de vie. Une option à considérer pour les chefs cuisiniers du dimanche, qui trouveront un confort pour pratiquer leur art tout en bénéficiant de la vie de la maison.
©Schelfout
Le U : une ouverture maîtrisée
La disposition en U compte aussi parmi les implantations populaires. Si la cuisine est ouverte sur la pièce de vie, on utilise un côté pour servir de trait d’union entre les deux espaces, à la manière d’un îlot. Le bar ainsi créé permet de proposer un coin repas agréable pour déjeuner sur le pouce ou pour rester en contact avec la tribu tout en cuisinant.
La cuisine en U permet aussi d’adosser les éléments sur trois cloisons. Une bonne solution pour disposer de nombreux meubles rangements. L’inconvénient de cette organisation ? La place perdue à chaque angle plus difficilement accessible. Sur cet exemple, la configuration qui dessine un faux U permet d’éviter cet écueil. De plus, l’îlot central offre des plans de travail complémentaires, et une table pour les repas ou… les devoirs. Un choix qui transforme cette pièce en point de ralliement pour toute la famille.
©Coupet