Maison Mathilde : 3 ans de travaux
Maison Mathilde, bâti en 1674 et à l’abandon depuis plusieurs années, l’ancien hôtel particulier de l’archevêque de Cambrai a enfin retrouvé sa superbe. C’est en 2012 qu’Ingrid et Michel tombent amoureux de la bâtisse. Pourtant, il faut beaucoup d’imagination pour se projeter.
Le bâtiment inhabité depuis plusieurs années fait pâle figure. Les plafonds sont crevés, la toiture est à bout de souffle et le jardin a des faux airs de forêt amazonienne. Il aura fallu un travail colossal pour lui redonner sa superbe puisque la rénovation a nécessité près de 3 ans de travaux…
Une maison dédiée aux hôtes
« L’ensemble des 400 m² de la maison est entièrement dédié aux hôtes » précise Ingrid qui s’est installée avec son époux et sa fille, en face, dans les anciennes écuries réhabilitées.
Référence à Jacques Brel…
Chaque chambre fait référence à une chanson de Jacques Brel : Mathilde, Rosa, Victorine. « Excepté la Tristan ! » corrige notre hôtesse. « Michel n’était pas fan de Benjamin ».
La suite Mathilde
Dans la suite Mathilde, d’anciennes portes ciselées du début du XXe siècle, récupérées au rez-de-chaussée, servent de séparation entre la salle de bains et l’espace nuit. Une baignoire chromatique high-tech repose sur un carrelage façon carreaux de ciment pour la petite touche de fun.
La chambre Tristant
En face, la chambre Tristan a des allures de club anglais avec son petit espace salon.
Et les autres chambres…
Quant aux deux dernières suites au second étage, elles sont cosy et douillettes tout en offrant un point de vue spectaculaire sur la basilique Notre-Dame du Saint-Cordon de Valenciennes.
Maison Mathilde entre moderne et ancien
Sacrilège, diraient certains ! Bien au contraire. Le mix entre la chaleur du parquet et l’esprit contemporain du béton s’harmonise parfaitement avec le reste de l’édifice. A la maison Mathilde, pas de querelle entre les modernes et les anciens !
Maison Mathilde : côté décoration
Côté décoration, c’est plutôt l’entente cordiale. Les chaises Starck côtoient un ancien établi chiné chez Emmaüs, les luminaires du géant suédois surplombent une magnifique cheminée en marbre du début du XXème siècle et une vieille armoire jouxte un rocking-chair inspiré de Charles Eames.
Donner une seconde vie aux objets
Les propriétaires ont également un don certain pour donner une seconde vie aux objets. « Ici, c’est une trappe qui était dans les écuries et qu’on a transformé en table en y mettant des roulettes » explique Michel au détour de la visite.
Du caractère à tous les étages
A l’intérieur, l’enfilade de petites pièces est entièrement décloisonnée pour créer une grande pièce à vivre avec le salon d’un côté et la cuisine de l’autre. Au milieu trône un escalier monumental en bois et en métal réalisé par l’entreprise Schatteman installée à Aubry-du-Hainaut. Même les anciens vitraux de 1900 signés du maître-verrier Ernest Haussaire ont trouvé leur place au premier étage.
Maison Mathilde : côté jardin
Au fil des mois, la bâtisse reprend vie. L’ancien jardin d’hiver irrécupérable est remplacé par une belle extension en alu façon atelier parisien qui donne du cachet à la demeure.
Un peu d’histoire…
Anciennement « Hôtel mer », la maison Mathilde a été construite à partir de trois édifices datant de la fin du XVIIe siècle, du XVIIIe et du XIXe siècle. Son jardin d’hiver, classé aux Monuments Historiques était décoré de verres peints, de vitraux signés Ernest Haussaire et de peintures d’Alfred Membré. Aujourd’hui complètement rénové, sa situation en plein centre-ville, à deux pas du musée des Beaux-Arts, en fait un endroit idéal pour séjourner à Valenciennes.
Retrouvez la maison Mathilde sur www.maison-mathilde.fr
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