Photos : Maxime Dufour – Portrait de Tim Defleur
« Un projet qui me ressemble : un produit simple qui part d’une idée simple, simple à fabriquer, simple dans sa forme et son discours. »
Il y a quelques temps, nous vous dévoilons notre top 10 des jeunes designers à suivre. On a rencontré Tim Defleur, notre coup de coeur…
Comment as-tu découvert le design ?
J’ai découvert le design assez tard comparé à d’autres. Je ne peux pas dire que ce soit une vocation depuis tout petit. J’ai d’abord fait un BTS d’agencement de magasin et d’architecture. Après le BTS, j’ai tenté le concours d’entrée à l’ISD (Institut Supérieur du Design) de Valenciennes. J’ai été accepté, ce qui m’étonne encore moi-même. Pendant trois ans, j’ai été formé aux logiciels et aux méthodes créatives. C’est à ce moment que je me suis vraiment passionné pour le métier. Ensuite, grâce mon stage chez Alain Gilles à Bruxelles, chez qui je travaille toujours, j’ai découvert le design d’édition.
Qu’est-ce qui te passionne tant dans le métier de designer ?
Tellement de choses : on ne s’ennuie jamais ! Par exemple, chez Alain Gilles, nous avons réalisé une gamme d’ustensiles de cuisine en plastique. Juste après, une table en bois et en métal. C’est cette variété qui me plaît. On apprend toujours, on ne reste pas sur ses acquis.
De quel projet es-tu le plus fier ?
« Modele Deposé » est un projet qui me ressemble : un produit simple qui part d’une idée simple, simple à fabriquer, simple dans sa forme et son discours. Je suis aussi fier que le produit soit fabriqué en France, limitant ainsi l’emprunte carbone. Je pense que le designer doit être prescripteur de ce genre d’initiative.
Photos : timdefleur.com – « Modèle Déposé » par Tim Defleur
« Ma vision du design est parfois ambiguë tant le domaine est vaste. C’est ça qui le rend intéressant. »
Quelle est ta vision du design ?
C’est un terme polysémique : le design peut vraiment avoir plusieurs aspects. Ma vision est parfois ambiguë tant le domaine est vaste. C’est ce qui le rend intéressant et qui m’inspire. J’aime utiliser des « codes low cost » dans des projets luxe et inversement. J’aime le mélange. Par exemple, les lampes Pli & Co sont industrielles mais les courbes et les matériaux apportent de la chaleur.
Peux-tu nous en dire plus sur le projet Little Note Clock… ?
Little Note Clock provient d’une observation : avant de partir de chez soi, on jette toujours un œil à l’horloge. C’est en tout cas ce que je fais et ce que beaucoup de gens font. Je me suis dit que ce dernier coup d’œil pouvait servir. Plutôt que d’écrire sur un post-it ou une ardoise, autant le faire directement sur l’horloge. J’aime aussi travailler sur la mémoire collective d’où le clin d’œil aux horloges de nos grands-parents.
Photos : timdefleur.com – « Pli & Co » par Tim DefleurPhotos : timdefleur.com – « Little Note Clock » par Tim Defleur
« Oser faire les choses. »
Quel objet aurais-tu adoré inventer ?
Il y a vraiment un objet que j’adore : le luminaire Vertigo de Constance Guisset. Il est léger mais grandiose et donne de l’ampleur à une pièce !
Un conseil qui t’a marqué ?
Pendant mes études, je doutais. Je pensais retourner à l’aménagement de magasin. J’en ai parlé à un ami et à Alain Gilles. Ils m’ont remotivé et conseillé de continuer. J’étais quelqu’un d’assez timide avant. Le design m’a permis de m’ouvrir et d’oser faire les choses.
Quels sont tes prochains projets ?
Des collaborations avec de nouvelles marques, des petits objets fonctionnels… des concours aussi !
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Photos : Constance Guisset – Lampe Vertigo par Constance Guisset