Photos : Sébastien Hamelin – Maison passive
Bonjour les économies !
« On vient de se débarrasser de notre sèche-linge, car le but est de consommer moins d’énergie, raconte Marie-Pierre. Et comme ça sèche bien ici… »
Depuis que cette infirmière à la retraite et son époux, pharmacien toujours en activité, ont emménagé il y a deux mois dans cette maison passive, ces derniers ont fait quelques économies notables, ou en tout cas vont en faire très rapidement !
C’est simple, ce type d’habitat coûte grosso modo 250€ par an en électricité contre les 200€ par mois qu’ils pouvaient encore laisser il y a peu.
« On a fait les tests à l’étanchéité à l’air, et c’est ce qu’on nous a certifié », raconte Dominique qui avec Madame avait opté initialement pour une maison de type BBC (bâtiment basse consommation).
Photos : Sébastien Hamelin – Maison passive
Des économies d’énergie
Mais Jean Parmentier, le concepteur de leur habitation et militant convaincu de la maison passive – il a lancé sa société Habitat Bois Concept en 2005 –, les a poussés à aller encore plus loin dans leur démarche. Et à faire davantage d’économies d’énergie.
« Une maison type BBC, c’est certes moins de 50 kWh/ m2 par an, mais une maison passive, c’est encore mieux, puisque ça consomme moins de 15 kWh/m2 », précise le constructeur.
Photos : Sébastien Hamelin – Maison passive
Parfaite isolation
Avec le triple vitrage, les nuisances sonores liées à la ligne tgv et l’autoroute qui passent a moins de 800 mètres de la maison, sont imperceptibles.
Une certaine différence qui nécessite tout de même une architecture compacte, afin de faciliter l’isolation de la maison. Car la parfaite isolation est la qualité première d’une maison passive.
Le petit détail sur lequel rebondit Marie- Pierre : elle aurait aimé plus de volumes, mais d’aspect extérieur, la maison ne ressemble pas du tout à un cube.
Photos : Sébastien Hamelin – Maison passive
Un îlot de confort
Le couple s’est d’ailleurs offert une petite extension au sein de laquelle il a fait installer une piscine et un jacuzzi.
« Avec les économies d’énergie que l’on va faire, on pouvait se l’offrir », sourit Dominique.
Photos : Sébastien Hamelin – Maison passive
Des matériaux durables
Autre caractéristique mise également en avant dans cette réalisation, la qualité des matériaux employés. Il s’agit de matériaux durables. Ici, Dominique et Marie- Pierre ont opté pour une maison avec ossature bois et isolation en ouate de cellulose principalement. Les murs sont plus épais. La toiture est constituée d’une membrane de rhépanol qui ajoute encore à l’étanchéité de la structure.
Autre gros avantage tiré de la qualité des matériaux : l’air respiré est d’autant plus sain que les bois ne sont pas traités. Cela permet une qualité optimale au sein de la maison grâce à un système de régulation (vmc double flux) qui vient renouveler l’air plusieurs fois dans la journée.
C’est également ce système de régulation qui offre à l’intérieur une température ambiante autour de 20°C toute l’année.
Photos : Sébastien Hamelin – Maison passive
Le bon air
C’est par l’intermédiaire de petites grilles comme celle-là situées pour certaines à même le parquet que l’air est renouvelé douze fois en 24 heures.
Photos : Sébastien Hamelin – Maison passive
Une maison ingénieuse
La maison est équipée de triple vitrage. Le bâtiment est orienté plein sud avec une répartition des pièces à vivre sur le côté ensoleillé. Pas d’ouverture ou très peu au Nord, où a été agencé le garage ou encore la salle de bain.
Une cuve de 10 000 litres a été cachée dans le jardin pour permettre la récupération des eaux de pluie par l’intermédiaire d’un astucieux système de câbles qui partent du toit. Avec cette eau, fonctionnent le lave-vaisselle et le lave-linge.
Question prix, ce type de maison revient 15 à 20 % plus cher qu’une maison traditionnelle.
« Mais on a fait le calcul, rapporte le couple, et en sept ans, ce surcoût aura été amorti. »
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