Des formes contemporaines et généreuses dans un mix & match de motifs, textiles, matières et couleurs chatoyantes audacieuses, le tout sur fond de culture british… Voilà en quelques mots ce qui caractérise la marque de mobilier design Popus Editions ! Fanny, sa créatrice, nous partage les clés de son univers joyeux et pétillant, aux influences solaires, pour une déco colorée !
Popus Editions, une marque déco rafraîchissante à découvrir sur Paris !

Révélée lors du salon Maison&Objet en septembre dernier, la marque de mobilier Popus Editions, créée par le duo Fanny et Yannick Gicquel, dévoile une palette chromatique affirmée et décomplexée, nourrissant notre quête d’optimisme et de réenchantement. Le duo anime pendant dix ans un studio d’architecture à Megève, avant de voguer vers la capitale londonienne. Après une première vie d’éditeurs de mobilier, ils lancent leur marque en 2022 avec un premier showroom place des Victoires à Paris dans lequel ils déploient leur univers rafraîchissant.
Rencontre avec Fanny Gicquel, créatrice de la marque
Clémentine Cailleteau : Popus Editions a fait une entrée remarquée lors du salon M&O de septembre. Comment définiriez-vous son univers ?
Fanny Gicquel : Popus est un vrai mode de vie qui inspire gaieté, joie de vivre et légèreté, c’est une façon de voir la vie en couleur. L’impact de la couleur est incroyable, elle a le pouvoir d’influencer positivement nos vies. C’est aussi de belles matières, un mix & match de motifs et imprimés, un style affirmé, décomplexé et élégant.

C.C. : Avec votre mari, vous avez vécu à Londres et vous restez très imprégnés de la culture anglaise. À quel point cela influence-t-il vos collections ?
F.G. : Nous avons été imprégnés par notre lieu de vie londonien. Moquette, grosses étoffes, couleurs, matières chatoyantes… Pour nous, Londres est un gros incubateur lifestyle ! J’ai adoré ce côté décomplexé, les anglo-saxons sont capables de passer de l’extrême chic au déjanté assumé. En France, l’audace est plus timide, on reste sur ses gardes côté déco et on a parfois tendance à se laisser happer par la sobriété et les conventions.

C.C. : En témoigne l’espace Color Power de M&O et cette « thérapie de choc contre la morosité », où l’on observe un colorama puissant hérité des seventies et beaucoup d’audace chez certains designers… La conjoncture actuelle nous pousse-t-elle à nous éloigner de l’épure pour injecter une énergie plus libre et colorée dans nos intérieurs ?
F.G. : Lorsque c’est lourd à l’extérieur, on a envie de réinjecter de la légèreté dans nos modes de vie. La couleur apporte ce côté gourmand, un peu frivole et osé qui fait du bien. Aujourd’hui, on a envie de se projeter vers un mode de vie meilleur, se gorger d’énergies positives. La couleur est un moyen d’évasion extraordinaire, elle sonne comme une fenêtre, une échappatoire, une bulle d’oxygène dans nos quotidiens mouvementés.
C.C : Pourtant, c’est tout un art de manier les couleurs et ça peut très vite devenir le carnaval lorsque c’est mal dosé. Quels conseils donneriez-vous pour oser davantage la couleur ?
F.G. : C’est vrai qu’on ne s’improvise pas maître ou maîtresse de la couleur facilement ! C’est tout un art pour que ça reste cohérent et élégant. J’ai horreur du total look, avec du blanc, des camaïeux de beige, on ne risque pas la faute de goût, mais ça reste sage et prévisible… Mon premier conseil est d’oser s’amuser en déco, mixer, remplir son intérieur avec ce qui vous fait du bien. Je le vois place des Victoires, lorsque les gens passent devant notre showroom, ils reviennent sur leurs pas parce que la photo leur a plu ! Pour apporter de l’émotion, il faut que la photographie soit bien pensée. Couleurs, motifs, matières, textiles, accessoires, doivent se coordonner et chaque élément doit être savamment choisi. Voyez l’ensemble comme un tableau pour donner une photographie synonyme de beauté et d’harmonie.

C.C : Comment concevez-vous vos collections chez Popus ?
F.G. : On suit nos envies de manière très décomplexée, instinctivement, sans prêter attention aux tendances déco. On crée au fil des rencontres, en s’inspirant de la mode, de nos voyages… Ça peut partir d’une simple passementerie, si cela génère des émotions, ça impulse la création !
C.C : Et côté matières et mobilier ?
F.G. : Je suis une grande passionnée de tissus. Je suis très siège, canapé, coussins… Yannick adore la céramique, on a développé une première collection d’assiettes et on est en train d’en développer une nouvelle pour Maison et Objet, que l’on va étoffer avec des tables basses, des canapés…
Avec nos luminaires, on veut marquer les esprits. Côté matières : toile de tour, coton, très belles toiles, velours de mohair…
On est très sensibles aux belles matières et aux beaux tissus. Je suis une grande amatrice de laine et de maille, on essaie surtout de les mélanger. Une bouclette mélangée avec une passementerie, un ajout sur un bras de canapé, un mélange de tissus sur nos mobiliers… On a zéro limite !
L’imprimé est très important pour nous, on s’inspire beaucoup de la mode.


C.C : Quel regard portez-vous sur l’univers de la déco en France et que pensez-vous que la culture british ou Popus puisse insuffler ? Conseillerez-vous d’oser davantage les décalages en déco ?
F.G. : Entrer dans une maison, c’est entrer dans une part d’intimité. La décoration doit respecter l’univers de chacun. C’est important d’avoir de bons fondamentaux, des intemporels comme le canapé, puis d’agrémenter, broder, se permettre davantage de fantaisie autour. Mettre un peu de sexy, de glam, de waouh, parce que la vie sinon est un peu triste ! Je ne crois plus à ces gros faiseurs de meubles qui rendent la maison comme celle du voisin, sans odeurs ni saveurs, si chicissime soit-elle. Nous on aime quand la maison vit ! L’art de mixer, s’amuser, agrémenter, c’est ça qui est excitant, on en retire plus de saveur. La décoration c’est s’affirmer et dévoiler une part de sa personnalité.

C.C : Quels sont vos projets en cours et à venir ?
F.G. : Nous continuons notre collaboration au Printemps, mais sous une autre forme et nous avons fait notre entrée au Printemps Lille en janvier ! On intègre le BHV et nous menons un grand projet à Dubaï, un restaurant de 150 places, qui ouvrira en début d’année : le concept Popus au sein d’un coffee shop lifestyle fashion. On pourra également retrouver la marque sur Invisible Collection, site haut de gamme sur lequel on retrouve de grands noms de la déco. Chez Popus Editions, on ne s’ennuie pas !