Rien n’égale la sensation de nager dans un lac paisible, une rivière limpide ou un cours d’eau rafraîchissant, où l’eau pure et la nature environnante offrent une expérience de baignade incomparable. Et si ces sensations pouvaient être recréées dans le confort du jardin ? Dans notre quête de connexion avec la nature et de modes de vie plus durables, les piscines naturelles émergent comme une solution harmonieuse. En effet, la piscine naturelle fonctionne en harmonie avec son environnement. Focus.
Le principe de fonctionnement d’une piscine naturelle
Inspirées par les écosystèmes aquatiques naturels, les piscines naturelles ou biologiques offrent une alternative écologique et esthétique aux piscines traditionnelles. En combinant l’eau limpide d’un étang avec la praticité d’une piscine, elles créent un havre de fraîcheur et de biodiversité. La piscine naturelle est un bassin d’eau artificiel conçu pour offrir une alternative écologique aux piscines traditionnelles. Contrairement aux piscines conventionnelles qui utilisent des produits chimiques comme le chlore pour purifier l’eau, les piscines naturelles reposent sur un écosystème aquatique autonome utilisant des plantes aquatiques pour maintenir la qualité de l’eau.
Les différentes zones d’une piscine naturelle
Le fonctionnement d’une piscine naturelle repose généralement sur trois zones distinctes. Chacune joue un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre écologique du bassin : la zone de baignade, la zone de lagunage et enfin, la zone de régénération.
Zone de baignade
La zone principale, destinée à la baignade, doit être suffisamment profonde pour permettre une immersion confortable dans l’eau. Elle est généralement séparée de la zone de filtration naturelle par une barrière ou une pente douce.
Zone de lagunage
La zone de lagunage ou de filtration est l’élément clé de la piscine naturelle. Cette zone est peuplée de plantes aquatiques spécialement sélectionnées pour leur capacité à filtrer l’eau et à éliminer les impuretés. Les racines des plantes agissent comme un système de filtration naturel. Elles absorbent les nutriments et les contaminants présents dans l’eau, tandis que les micro-organismes bénéfiques présents dans le sol décomposent les déchets organiques.
En plus des plantes aquatiques, la zone de filtration peut également inclure des substrats filtrants tels que du gravier ou des billes d’argile expansée. Ils fournissent ainsi une surface favorable à la croissance des bactéries bénéfiques qui contribuent à la décomposition des déchets.
Zone de régénération
L’eau circule entre la zone de baignade et la zone de filtration à l’aide d’un système de pompage submersible. Ce système maintient une circulation constante de l’eau. Ainsi, il assure une filtration efficace et une distribution uniforme des nutriments et de l’oxygène dans tout le bassin.
La disposition des différents bassins
La disposition des différentes zones composant la piscine naturelle doit être réfléchie. Elle peut toutefois varier selon les contraintes de l’espace disponible et les préférences personnelles.
Si les différentes zones sont séparées les unes des autres, il sera nécessaire d’utiliser une pompe pour faire circuler l’eau entre les trois bassins afin d’assurer le bon fonctionnement de la piscine naturelle. Cette circulation permet de maintenir un équilibre hydraulique et chimique dans l’ensemble du système. Elle favorise ainsi la filtration naturelle de l’eau.
Pour optimiser le fonctionnement du lagunage, l’ajout d’une cascade, de brasseurs d’eau ou d’aérateurs peut s’avérer bénéfique. Ces éléments favorisent la circulation de l’eau à travers les différentes zones. Ils contribuent ainsi à prévenir l’accumulation de nutriments et à éviter l’eutrophisation, un phénomène néfaste pour l’équilibre écologique du bassin.
Les avantages et inconvénients des piscines naturelles
De nombreux points positifs pour le fonctionnement de la piscine biologique
- Écologiques : elles n’utilisent pas de produits chimiques nocifs pour l’environnement. Cela réduit leur impact environnemental et préserve la biodiversité des écosystèmes aquatiques.
- Esthétiques : intégrées harmonieusement dans le paysage, elles ajoutent une touche de nature au jardin. Les piscines naturelles créent ainsi un espace relaxant et attrayant.
- Économiques : une fois établies, les piscines naturelles nécessitent moins d’entretien et de frais à long terme par rapport aux piscines traditionnelles. En effet, elles reposent sur des processus naturels de filtration et de régénération de l’eau.
- Santé : l’absence de produits chimiques rend l’eau des piscines naturelles plus douce pour la peau et les yeux. Cela en fait une option plus saine pour la baignade, notamment pour les personnes ayant des sensibilités cutanées ou des allergies.
- Polyvalence : les piscines naturelles offrent une grande variété de designs et de configurations. Ainsi, elles s’adaptent facilement à différents types de terrains et de préférences esthétiques.
Quelques aspects négatifs
- Coût initial : construire une piscine naturelle peut nécessiter un investissement initial plus élevé que celui d’une piscine traditionnelle. Et ce, notamment en raison des travaux de terrassement, de la conception du système de filtration naturelle et de l’achat de plantes aquatiques.
- Temps de mise en place : plus complexe dans sa conception, la création d’une piscine naturelle prend plus de temps qu’un modèle traditionnel.
- Sensibilité aux conditions météorologiques : les piscines naturelles sont sensibles aux fluctuations des conditions météorologiques. De fortes pluies ou les périodes de sécheresse viennent perturber l’équilibre de l’écosystème aquatique.
- Surveillance et entretien : bien que les piscines naturelles nécessitent moins d’entretien que les piscines traditionnelles, elles nécessitent tout de même une surveillance régulière. En effet, il est essentiel de s’assurer que les plantes aquatiques se développent correctement et que l’eau reste propre et saine pour la baignade.
- Adaptabilité limitée : toutes les régions ne sont pas adaptées à la construction de piscines naturelles en raison de contraintes géographiques ou réglementaires. Ces critères limitent leur accessibilité pour certains propriétaires.